Comme Marlène Delhaye le raconte dans ce billet, j’ai suivi récemment des MOOCs. Cet été, j’ai suivi le MOOC New Librarianship, que l’on pourrait traduire par « la nouvelle bibliothéconomie ».
Comme Marlène Delhaye le raconte dans ce billet, j’ai suivi récemment des MOOCs. Cet été, j’ai suivi le MOOC New Librarianship, que l’on pourrait traduire par « la nouvelle bibliothéconomie ».
En Australie, une boutique, lassée de se sentir comme un showroom des boutiques en ligne et des boutiques concurrentes, a décidé de faire payer l’entrée 5 $, déduite des achats (voir actu en anglais). L’information a été signalée au détour d’un billet sur le blog de Swiss Army Librarian et marque un symptôme important vécu par les boutiques physiques.
En effet, les boutiques des centre-villes ont souvent le sentiment que les non-clients viennent observer les produits, pour les acheter moins cher ailleurs.
Tentative de définition
Les bibliothèques s’investissent de plus en plus dans la représentation de la diversité culturelle. Parmi cette diversité figure ce qu’on peut appeler la culture queer. Par culture queer, j’entends (et cette définition est une tentative personnelle) les éléments et activités que l’on peut considérer comme culturels auxquels peuvent se référer les personnes se réclamant comme ne s’inscrivant pas dans l’hétéronormativité ou appartenant à des minorités sexuelles (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres).
Culture, vous avez dit culture ?
Cette notion de culture a été sujette à polémique ces dernières semaines : les Indigènes de la République ont remis en cause son universalité. Selon eux, il n’y a pas d’identité gay partout dans le monde : cette analyse nous semble valable en ce qu’elle se limite à la culture queer ou plus précisément gay anglo-saxonne dont nous parlerons plus loin. Mais si l’on limite notre périmètre…
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D’une manière ou d’une autre, les livres jeunesse ont une importance capitale dans la construction de soi. La bibliothèque joue souvent par ce biais le rôle de médiateur : c’est pour cette raison d’ailleurs que certains partis politiques d’extrême droite ou certaines associations de famille demandent régulièrement la censure de livres pour enfants.
Des événements réguliers aux Etats-Unis et en Europe nous rappellent combien la société a conscience de cet enjeu du livre dans l’apprentissage du monde : c’est ainsi aussi que nous « faisons société », pour reprendre la formule de l’édition 2012 des Estivales de l’Enssib.
Politique documentaire et lutte contre le sexisme : quel rapport ?
Les politiques documentaires ne font pas état (n’hésitez pas à me détromper en commentaire) de l’intérêt qu’il y aurait à lutter contre les stéréotypes, et particulièrement le sexisme, à travers les collections proposées. La raison est peut-être qu’il peut être difficile de trouver…
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Bibliothèque du département de philosophie de l’université de Heidelberg par Rainer Ebert CC-BY-SA-2.0
« En 1805, je faisais ma sixième année de philosophie transcendantale à Heidelberg. Vous connaissez l’existence universitaire ; c’est une existence large… une existence de grand seigneur : on se lève à midi, on fume sa vieille pipe d’Ulm, on vide un ou deux petits verres de schnaps, et puis on boutonne sa polonaise jusqu’au menton, on pose sa casquette plate à la prussienne sur l’oreille gauche, et l’on va tranquillement écouter, pendant une demi-heure, l’illustre professeur Hâsenkopf, discutant sur les idées a priori ou a posteriori. Chacun est libre de baîller et même de s’endormir si cela lui convient. »
Cette citation est extraite du recueil de contes fantastiques de Erckmann et Chatrian, publié en deux tomes par les éditions l’Arbre vengeur (Les trois âmes, p.35, tome 2). Ce portrait semble à certains égards et plus de deux siècles plus tard toujours d’actualité !
Je parlais il y a peu à une amie, et lui annonçais plein de fierté que j’étais admissible au concours de bibliothécaire d’Etat. « Sérieux ? Il faut un concours pour faire ce que tu fais ? »
J’aurais pu me dire sur le coup que je venais de perdre une amie qui se fiche de ma vie, mais franchement, à part les bibliothécaires, qui soupçonne le travail qu’ils font ? J’ai donc voulu lui expliquer sans jargonner ce que je faisais quotidiennement en tant que contractuel dans une BU.
Yann Moix a-t-il jamais visité une bibliothèque ?
Celles qu’il décrit dans son article que je vous recommande vivement de lire sont toutes droit sorties du XIXe. La bibliothèque est poussiéreuse, n’a rien à voir avec l’information, ne doit surtout pas proposer de journaux mais se contenter de conserver Platon, Heidegger (et lui-même ?).
Cet article critique la médiathèque en ce qu’elle mélange le « livre » (entendez le livre imprimé sur du beau papier) à d’autres choses, des médias qui n’apportent pas la connaissance de l’art, la pureté de l’oeuvre. La bibliothèque ne doit faire que conserver, et ne conserver que le livre.
La bibliothèque, pour Yann Moix, est un moyen de partage de la culture (au sens noble, limité à la collection des Pléiades : au moins ya pas à se compliquer, encore moins à demander conseil à un bibliothécaire : tous les pléiades sont bons à lire, et il faut lire tous les pléiades — et ces malheureux qui parlent de politique documentaire…).
Un témoignage banal d’un voyage en train (même pas besoin d’exagérer).
Je voyage souvent de Bordeaux à Grenoble ou Lyon. Même si c’est beaucoup plus long (8h en général), je préfère le train à l’avion.
Mais une fois de plus, j’ai à le regretter.
J’ai eu l’occasion, en quelques jours seulement, à participer à trois réunions. C’était la première fois que j’assistais à de vraies réunions en bibliothèque.
Plutôt que d’y participer, j’y ai surtout appris, sur les tenants et aboutissants d’une réunion.
Travailler en bibliothèque implique un bouleversement inattendu : la célébrité.
Sur le campus, je ne compte plus le nombre d’étudiants qui me reconnaissent comme le bibliothécaire-super-cool-et-super-beau (bon j’exagère peut-être…), enfin comme bibliothécaire de leur BU. De fait, et c’est très bête que je n’y ai pas pensé plus tôt, beaucoup me reconnaissent et m’adressent un sourire, un bonjour car ils estiment avoir entamé une relation, ce qui est légitime.
Mais je culpabilise beaucoup de ne jamais me souvenir de « l’usager » et de me résoudre à un sourire pour seule réponse. Je suis « catalogué » (si on me permet l’abus de langage) comme un bibliothécaire, et ce 24h/24.
Le problème étant que je culpabilise autant que quand je croise une vieille connaissance dont j’ai tout oublié si ce n’est que je la connais.
J’espère seulement que les lecteurs suspendus de prêt pour cause de retard ne le prennent pas d’une façon trop personnelle…