A la suite de ce billet qui racontait mon épreuve de culture générale, voici un billet concernant la seconde épreuve : celle de motivation professionnelle.
L’avantage de cette épreuve, c’est qu’on peut la préparer et, surtout, bien compter sur cette épreuve pour se présenter et faire valoir sa personne ! Si les écrits ont ceci d’injuste qu’ils ne permettent pas de montrer qui l’on est, ici, c’est le lieu et le moment.Trêve de bavardage, j’ai eu à commenter cet article de Ruth Martinez paru dans la revue Documentaliste — Sciences de l’information, dernier volume de 2011, en fait compte rendu de séminaire du GFII sur le web sémantique.
Si vous connaissez cette épreuve, comme moi vous vous dites : « mais what is the fuck bon sang ? C’est pas très « entretien de motivation professionnelle » tout ça » ! Et comme je plussoie ! J’ai été particulièrement désemparé face à un texte qui aurait très bien pu m’être donné en culture générale, je n’avais donc plus qu’à le préparer à la façon d’une épreuve de culture générale, en parlant quand même davantage d’économie / de bibliothèques, enfin de choses possibles tout de même sur ce sujet. Les trente minutes de préparation m’ont semblé extrêmement courtes (je jurerais que ça n’étaient que 29 minutes — oui je sais, c’est ridicule).
Pour ce qui concerne l’exposé, c’était à la suite de la pause méridienne … et je l’ai ressenti. En effet, les premières secondes ont été très longues : à vrai dire, je ne les sentais pas trop dans le truc, pas très intéressés, et je me suis dit « mais non mais c’est ma chance là ça va pas du tout faut vraiment que je fasse un truc ». Je suis de nature plutôt polie, mais je me suis quand même mis à parler bien plus fort et surtout de façon très dynamique. Hé ben en quelques secondes j’ai récupéré leur attention et puis tout s’est bien passé pour l’exposé.
Puis sont venues les questions. En préparant cet oral, j’avais réfléchis à beaucoup de questions concernant l’encadrement et le management … et j’ai bien fait ! J’ai eu beaucoup de questions sur le sujet, sûrement en partie en raison de mon profil de « technicien » si l’on peut dire, mais c’est aussi une tendance qui m’a été rapportée par plusieurs candidats à l’oral. Cette épreuve m’a semblé relever davantage de la conversation, je dirais presque, dans certains cas, du dialogue. Voici les questions dont je me souviens :
Questions
– Pouvez-vous nous donner des exemples appliqués de web sémantique ?
– Préfereriez-vous travailler en BU, auprès de la Ville de Paris, de la BnF, de la Bpi… ?
– Quel est votre parcours (en fait j’ai tenté de forcer la question à la suite de la précédente) ?
– Comment voyez-vous le métier de bibliothécaire ? Et vous, que préférez-vous dans ce métier ?
– Durant vos expériences en BU, qu’est-ce qui vous a intéressé et qu’est-ce qui vous a moins intéressé ?
– Comment motiver un agent rétif au numérique ?
– Et s’il ne veut pas faire de formation ?
– Et si un magasinier ne veut faire que de la formation ?
– Vous devez ouvrir 2h de plus votre BU, c’est imposé par votre président d’université, à budget constant, comment faites-vous ?
– Quels sont les temps forts dans l’année pour prendre en compte la motivation d’un agent ?
– Quels outils possédez-vous pour agir sur la motivation ?
– Quels sont les dispositifs qui permettent à un bibliothécaire de travailler à l’étranger ?
– Comment réagiriez-vous et comment feriez-vous accepter la publication de statistiques de la bibliothèque ? Et si ces statistiques ne sont pas bonnes ?
Voici les questions qui m’ont été posées, et aucune ne m’a vraiment étonné, je les ai trouvées naturelles, alimentant la discussion. En somme, une bonne préparation à l’oral évite les surprises : j’avais déjà été à l’oral de ce concours, et entre autres défauts, le manque de préparation m’avait complètement desservi.
J’ai à présent fait le tour de mes épreuves orales, à l’exception de l’épreuve de langue. Dans mon cas, j’ai choisi allemand, et ça s’est bien passé malgré de gros doutes (je ne connais pas trop les déclinaisons … je décline au feeling — Ach !). N’hésitez pas à commenter ou à me contacter pour plus de détails. Ces deux billets marquent une étape importante dans l’histoire de ce blog qui m’a servi de motivation à la préparation du concours. Je pense que le ton sera très différent lorsque je serai à l’Enssib, et encore autre lorsque je serai en poste.
Surtout, publier en tant que fonctionnaire sera pour moi une chose nouvelle, et, si le ton de mes articles n’a jamais été borderline, savoir que même en mon nom personnel je dois faire preuve d’un recul nécessaire aura sans doute une incidence sur ce blog. Qui lira verra !