[brouillons] voyager en train

Un témoignage banal d’un voyage en train (même pas besoin d’exagérer).

Je voyage souvent de Bordeaux à Grenoble ou Lyon. Même si c’est beaucoup plus long (8h en général), je préfère le train à l’avion.
Mais une fois de plus, j’ai à le regretter.

Cette fois, je devais partir le jeudi après-midi pour Grenoble, et revenir à Bordeaux le dimanche.

 

Le jeudi après-midi, le train pour Montpellier a 1heure de retard, ce qui a provoqué une « rupture de correspondance » selon les termes choisis par la SNCF.
Malheureusement, je devais ensuite prendre un train pour Valence, puis un autre pour Grenoble. Cette « rupture » de trajet m’a obligé à passer la nuit à Montpellier, à « l’hôtel de Montpellier », un hôtel-moquette (j’entends par là avec un sol et des murs recouverts de moquette) à l’hygiène douteuse (un exemple : sur la couverture, ce que naïvement je reconnais comme de la morve séchée, mais ça devait être un sacré rhume).

Après cette nuit passée à Montpellier et compte tenu de mon voyage prévu pour ce vendredi matin-là de Grenoble à Lyon, je vais directement de Montpellier à Lyon. Le personnel en gare refuse de me donner une enveloppe de régularisation (alors que celle-ci est disponible gratuitement sur leur site internet). Et puis ils sont ouvertement satisfaits de la situation leur ayant permis de régler les ruptures de correspondance, à l’exception de ce pauvre homme qui partait à Grenoble depuis Bordeaux (hé oui…).

Le trajet pour Lyon se passe d’une façon normale, j’allais dire géniale.

Le soir, après avoir vu des amis et passé la journée à Lyon, je rentre à Grenoble avec le dernier train. Surprise, c’est un autocar. Je m’en réjouis sur le moment, ça me changera du train. Erreur : une femme et un nourrisson n’ont pas de billet, ils doivent en acheter un à la gare s’ils veulent monter, le chauffeur pourrait en éditer un mais la possibilité d’en acheter un en gare le lui interdit selon le code déontologique du bon chauffeur SNCF.

[à propos, dialogue imaginaire :
– Salut, tu fais quoi dans la vie ?
– Bah je travaille à la SNCF.
– Ha, et tu y fais quoi ?
– Je suis chauffeur de bus.
– …
fin de l’intermède humoristique.]

Bref, nous sommes donc une cinquantaine attendant dans un autocar, mais le chauffeur est partagé entre le fait de laisser un nourrisson passer la nuit à la fraîche et éditer un billet, ce qui est contraire à son éthique. Ce dilemme lui est insupportable : il s’énerve, éteind l’autocar et les lumières, claque la porte et nous laisse en plan. Scène surréaliste, avec la femme au nourrisson qui tente de se justifier.

Et puis, un nouveau chauffeur arrive, arrime un nouvel autocar, transvase et nous emporte finalement avec une vingtaine de minutes de retard.

Samedi, rien (puisque pas de trajet motorisé).

Dimanche, dernier jour de mon périple, je repars de Grenoble à Bordeaux avec une correspondance à Lyon. Mais, 20 minutes après mon départ de Grenoble, un accident entre un train et une voiture rend toute atteinte de Lyon impossible. Nous revenons donc sur Grenoble. Nous pouvons, de nouveau, parler d’une « rupture de correspondance ». Retour case départ, et à moi de trouver des nouveaux trains et de nouvelles correspondances pour revenir à Bordeaux sans trop de retards (c’est-à-dire finalement 32 minutes).

Aux kilomètres s’ajoutent l’attente.

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Une réflexion sur “[brouillons] voyager en train

  1. J’avoue que je suis toujours surpris (et admiratif!) quand je te vois prendre le train pour traverser la France de Bordeaux à Lyon… Moi aussi je suis assez souvent amené à faire ce trajet, et moi aussi je préfère le train à l’avion. Cependant, il faut bien reconnaitre qu’en ce qui concerne les liaisons transversales la SNCF se fout du monde. Est-il normal de mettre 7h30 pour faire le trajet entre deux grandes villes françaises? Est-il normal que depuis le 11 décembre la SNCF ne fasse circuler qu’une seule liaison directe par jour? En avion, ce n’est pas beaucoup plus cher, pour peu que l’on s’y prenne à l’avance, il y a plusieurs liaisons par jour avec les différentes compagnies aériennes, et l’on met 4h montre en main pour aller du centre-ville de Bordeaux à celui de Lyon.

    Tu vas me dire que je radote, mais j’avoue que je suis toujours abasourdi de voir à quel point la SNCF se moque de tout ce qui n’est pas à grande vitesse!

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