A l’occasion de la parution des dernières statistiques du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ici, je propose de relever deux informations qui me semblent importantes. J’ai évité la noyade dans ce très complet document en me limitant à celles-ci, mais je vous invite à le consulter sur des points très particuliers : il peut être très utile.
Plus d’étudiants, mais pas à l’université.
Il y a, pour l’année 2011/2012, 2 347 807 étudiants tous établissement confondus. C’est donc une hausse générale par rapport aux années précédentes (plus de 25 000 étudiants en plus), à laquelle il faut retrancher néanmoins 30 000 en moins pour les universités.
Ainsi, il y a de plus en plus d’étudiants, mais pas à l’université (pour une analyse des chiffres en détail, voir le billet de Pierre Dubois). La loi relative aux Libertés et aux Responsabilités des Universités serait-elle en cause ? En fait, les lettres-sciences humaines semblent particulièrement touchées par la décrue, et ces chiffres bien généraux ne sauraient mettre en valeur les différences territoriales. Néanmoins, le constat est là : l’université attire globalement moins. La LRU, donc, si elle n’est peut-être pas en cause, n’a pas avantagé ces dernières puisque les universités les plus touchées par la baisse sont aussi celles qui ont le moins bien réagi à ladite loi.
Il me semble, d’un point de vue politique, que la bibliothèque ne peut pas participer directement à l’attractivité de l’université. Cependant, aucune excuse pour l’étudiant inscrit : la bibliothèque a sa responsabilité dans le maintien de l’étudiant dans un cursus universitaire, étai de l’enseignement et de la recherche. Et ce pourtant dans un contexte où nous obtenons moins de crédits…
Un budget en baisse en 2012 ?
Concernant les budgets, la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur », action 5 « Bibliothèques et documentation », alors qu’elle était en hausse durant les trois dernières années, chute pour l’année 2012 (en crédits votés, donc) de 2,5% (de 441,3 millions d’euros en 2011 à 430,3 millions en 2012).
– 2,5% de crédits, c’est une baisse qui peut faire mal. Où sont les coupes ? Je n’en sais rien. Mais pour tout nouveau service ou projet que nous souhaiterons proposer en bibliothèque, nous serons encore davantage restreints de ce point de vue là. Impératif de créativité ?