Archives de Catégorie: numérique

La communication interne en bibliothèque : expérimentation de Teams, le Slack-like de Microsoft

En tant que coordinateur de la com’ dans la bibliothèque où je travaille, j’ai aussi pour mission d’améliorer et de développer la communication interne. Ceux qui me suivent sur Twitter ou Instagram savent que je m’interroge parfois sur les outils pré-mâchés du management que l’on offre à picorer au manager d’aujourd’hui sous la forme de « Boîtes à outils » aux éditions Eyrolles notamment.

Ces outils peuvent servir au quotidien les fonctions d’encadrement si, à mon humble avis, on les appréhende avec recul et qu’on approfondit : parler d’analyse transactionnelle parce qu’on a lu deux pages sur le sujet ne suffit pas – c’est particulièrement valable concernant l’analyse transactionnelle dont l’application dans la gestion de personnels est très critiquée.

Toujours est-il que cette expérience du management au quotidien me permet d’appréhender la question de la communication interne sous l’angle managérial. La question que je me pose par rapport à nos activités est : quel intérêt a tel outil ou telle méthode pour les personnes travaillant dans ce lieu ? Améliore-t-il l’efficacité de nos activités et développe-t-il le bien-être au travail ?

Un exemple des ces questionnements concerne les emails. J’ai fait le constat en arrivant dans ma bibliothèque il y a six mois d’un nombre très important d’échanges d’emails. Les mails avec les partenaires externes, avec la tutelle et les autres médiathèques du réseau, les informations RH (« Thomas est absent aujourd’hui »), les compte-rendus de réunion… je ne vous fais pas de dessin.

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Gérer ses emails au quotidien [allégorie], John William Waterhouse, via Wikimedia Commons

A ce constat s’est ajouté le sentiment de plusieurs personnes d’un temps de réunion très important. Justifié ou non, à partir du moment ou l’impression est présente, il m’a semblé qu’il fallait y répondre d’une façon ou d’une autre.

La solution que j’ai proposée à mon modeste niveau a été d’essayer Slack, puis réorienté par la DSI qui payait pour, Teams, l’équivalent de Microsoft.

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Logo de Microsoft Teams

Slack et Teams sont des outils de communication collaborative. A la façon des emails, ils permettent d’échanger des messages, mais au-delà, on peut participer à des canaux de conversation (à la façon des channels IRC) et partager & modifier de façon collaborative des documents.

A ces fonctionnalités s’ajoute une touche de modernité, puisqu’à la façon des réseaux sociaux on peut facilement intégrer des emojis et des GIFs aux messages.

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Capture d’écran de l’interface Teams

Pour la mise en place de l’outil, la DSI m’a accompagné pour déployer l’outil. J’ai aussi eu la chance qu’un stagiaire soit disponible pour former les collègues qui le souhaitaient de façon individuelle. Le déploiement a pris un mois : expérimentation avec une équipe restreinte de collègues, annonce, formations individuelles au fil de l’eau. Il y a deux semaines, ça a été le lancement officiel. L’objectif est d’essayer l’outil et de faire un bilan en septembre.

Des réserves…

Si la plupart des collègues ont bien pris en main l’outil, d’autres ont émis quelques réserves, dont une justifiée : certain-es collègues n’ont pas d’ordinateur à leur poste de travail, aussi est-il difficile de leur demander de consulter Teams en plus de leur boîte email régulièrement. Ce problème est d’autant plus visible pour ces personnes que ce ne sont pas celles qui souffraient de l’excès d’emails, elles voient donc moins l’intérêt d’un outil supplémentaire. Cet outil dont un plus est aussi l’instantanéité perd de son attractivité.

Pour ne pas rester sur une note négative, un élément positif que j’en retire est l’allègement de fait des réunions par la discussion sur Teams de sujets pour lesquels il n’est pas nécessaire de provoquer une réunion. On gagne un temps difficilement calculable, mais que j’estime important.

Je ne suis pas naïf et je reconnais volontier que l’utilisation d’un outil de communication ne peut pas se suffire à elle-même : elle s’inscrit dans un ensemble d’outils de communication qu’il est parfois difficile de formaliser. Du compte-rendu de réunion imprimé au bruit de couloir, un outil comme Teams ne remplace pas les autres outils mais peut servir à fluidifier l’échange d’informations. Il peut aussi permettre de faire évoluer les modalités de la communication entre collègues avec les GIFs par exemple.

Et vous, avez-vous dans vos lieux de travail des outils de com’ interne qui vous semblent répondre aux besoins de vos collègues ?

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Comparaison de programmes de gestion de références — 5ème édition

C’est devenu le marronnier qui vous empêche de profiter de vos vacances, la parution attendue par toute la communauté des bibliothécaires, le rendez-vous des juilletistes… je veux bien sûr parler de la comparaison de programmes de gestion de références effectuée chaque année par nos collègues de la Technische Universität de Munich. Je vous en propose comme chaque année la traduction.

L’actualisation de cette année n’apporte pas de grand changement en soi, mais permet d’avoir des données à jour sur les différents logiciels de gestion de références bibliographiques disponibles sur le marché. C’est un bon complément à la page Wikipédia anglophone qui dresse un comparatif quantitatif.

Pour accéder au document au format PDF, cliquez sur l’image :

Comparaison

Comparaison de logiciels de gestion de références

http://mediatum.ub.tum.de/doc/1272837/1272837.pdf

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Que faire de ces recommandations pour le livre numérique en bib ?

Les assises des bibliothèques qui se sont tenues le 8 décembre ont été l’occasion pour le Ministère de la Culture de présenter des Recommandations pour le livre numérique en bibliothèque publique, signées par plusieurs associations professionnelles comme l’ABF dont je suis membre. Le résultat ne suscitera malheureusement pas l’enthousiasme chez les bibliothécaires.

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#ateliersnum Atelier Livre numérique, DRM et accessibilité #2

Compte-rendu de l’atelier numérique sur le livre numérique, les DRM et l’accessibilité

Groupe Paris ABF

Deuxième retour sur la journée d’étude du 13 novembre avec aujourd’hui l’atelier animé par Luc Maumet de la Médiathèque Valentin Haüy à Paris sur le livre numérique, les DRM et l’accessibilité.

Numérique et accessibilité

Le numérique peut être vu comme un changement très positif, une “révolution” pour les personnes en situation de handicap visuel. Les livres sonores existent, certes, il s’agit d’une solution commerciale accessible mais qui présente des limites : entre 3500 et 4000 titres sont disponibles dans le commerce, ce qui est très peu. De même, le téléagrandisseur peut être une solution ponctuelle, mais utilisée par peu de personnes au final : en effet, qui lit un livre en entier en bibliothèque ?

En fait, pour les personnes en situation de handicap visuel et grâce au numérique, les modalités d’accès sont différentes : le livre numérique est accédé en modifiant l’affichage, ou en utilisant un afficheur Braille, ou…

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Animer des communautés… pour un congrès

Grande première pour moi, j’ai pu participer à l’animation de communautés lors d’un événement culturel et scientifique dont tout le monde bibliothéconomique souhaiterait qu’on arrête de nous soûler avec (promis, on arrête très bientôt), je veux bien sûr parler de l’IFLA.

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Etre accessible, c’est aussi prendre garde à la typographie

Sur le blog de la commission Légothèque de l’AbF, nous tentons de féminiser au maximum nos articles. C’est une pratique courante dans les textes féministes et LGBT (Lesbien, Gay, Bisexuel et Transgenre). Symboliquement, c’est un exercice auquel il faut s’habituer, et qui peut interrompre plus ou moins la lecture. Avec une autre membre de la commission, Camille Hubert, nous nous sommes dernièrement interrogés sur cette pratique.

Comparaison de programmes de gestion de références bibliographiques : version 4

L’été est là, et la traditionnelle comparaison de programmes de gestion de références aussi. C’est la quatrième année que je traduis cet important travail mené par nos collègues de l’université technique de Münic (TUM).

Par rapport à l’an passé, on peut noter l’arrivée de Colwiz sur le banc d’essai et la sortie de Papers du classement. Ce comparatif évolue de façon moins radicale que l’an passé, mais l’on peut tout de même noter quelques changements. Pour le consulter, cliquez sur le lien suivant :

Comparaison v4

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Comparaison de programmes de gestion de références – version 2013

Comme chaque année, des bibliothécaires de l’université technique de Munich (TUM) et désormais d’ailleurs ont établi une comparaison entre plusieurs programmes de gestion de références bibliographiques. Publié cet été, je vous en propose cette année la traduction avec un peu de retard. Pour tout vous dire, ce retard est dû à l’importante refonte de la grille d’évaluation, ce qui m’a obligé à tout retraduire. Pardon d’avance pour les imprécisions ou rapidités de traduction : n’hésitez pas à m’avertir d’un champ qui serait difficilement intelligible ou de malheureuses fautes de frappe.

Ce document est constitué de plusieurs domaines de comparaison : importation des données, usability, format, performance… Les plus pressés d’entre vous, qui n’auront pas le courage de parcourir tout le document, pourront se contenter des 16ème et 17ème pages qui présentent l’évaluation générale des différents programmes. La comparaison est disponible en cliquant ici :

Comparaison de programmes de gestion de références

Note : Evitons tout conflit d’intérêt et précisons que je suis le traducteur en français du logiciel Citavi qui fait partie de ce comparatif. Qu’on ne m’en tienne pas rigueur.

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La bibliothèque numérique allemande se dote de watermarks

Le ministère de la culture allemand vient de faire l’acquisition d’un logiciel de génération de Watermark (voir actualité en allemand). Il s’agit d’un tatouage numérique, d’une « technique permettant d’ajouter des informations de copyright ou d’autres messages de vérification à un […] document numérique », d’après Wikipédia.

fingerprint

fingerprint par Jose Luis Agapito CC-BY-ND 2.0 sur FlickR

Cette technique est déjà utilisée par certains éditeurs, et permet d’assurer un suivi et un contrôle du document sans imposer de DRM, ces protections de documents qui en empêchent le partage.

Ces Watermarks seront utilisés pour marquer les documents de la Deutsche Digitale Bibliothek, l’équivalent de notre Gallica national. Cette bibliothèque numérique est en ligne (et en version Bêta) depuis novembre, et l’achat a coûté 100 000 €. Cette marque sera invisible, elle consistera seulement en l’implémentation sur les documents d’une SitMark Image [de] en cours de développement.

Mais quel est l’enjeu de cette implémentation ? En fait, la Deutsche Digitale Bibliothek se veut une réponse à Google Books, et la publicité du Watermark a été apportée par une réponse du gouvernement au parti Die Linke. C’est donc de façon fortuite que nous l’aprenons, et l’on peut se demander ce qui se passera lorsque l’Etat fédéral remarquera sur les réseaux qu’un « pirate » a partagé un document watermarké.

C’est à ma connaissance la première bibliothèque à s’emparer de ce dispositif.

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Animer les communautés en bibliothèque

L’apparition récente du métier de community manager peut interroger les bibliothèques sur plusieurs niveaux : du point de vue théorique et du point de vue pratique, concernant les outils et la possible mise en oeuvre.

Dans le cadre de la formation initiale de bibliothécaire à l’Enssib, j’ai réalisé avec @mickeypuccino et @IDnum un poster scientifique sur le sujet. Le voici :

Poster-cadio-colombera-dufournet

Les sources sont disponibles à cette adresse : animerdescommunautesenbib.wordpress.com

N’hésitez pas à commenter et partager !

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