« Les performances technologiques sont telles que l’inévitable est arrivé grâce à ces petites merveilles que sont les micro-ordinateurs que l’on tient sous le bras et emporte en voyage : on peut maintenant lire à l’écran des livres condensés sur disquette. Tout pronostic serait imprudent, mais il n’est pas déraisonnable de penser que le livre électronique pourrait prendre au livre de papier ce que la télévision a dérobé au cinéma. Ni d’imaginer que, l’écrivain du troisième millénaire (c’est demain) composant ses livres sur ordinateur, le rôle de l’éditeur se limiterait à acheter les disquettes aux agents [note : il ne fait pas l’éloge des agents dans le reste de l’essai] , à les reproduire et à les distribuer. Le paratexte serait réduit à la présentation, la publicité, l’emballage. Quant au texte, dans une société culturellement servile, il ne serait bientôt plus qu’une sorte de comburant cathodique. Et le sens, ce que les marchands de loisirs exigeraient qu’il soit…
Prétendre alors qu’il y aurait encore de beaux jours en perspective pour le livre de papier, ce serait témoigner d’une foi considérable dans la capacité philosophique de notre société. »
Hubert Nyssen, Du texte au livre, les avatars du sens, Nathan, Paris, 1993
Ben alors Hortensius, on attend autre chose! Tes commentaires, ton avis, que diable!
: )
Je veux dire autre chose après la citation de Nyssen bien sûr! Tu ne me feras pas croire qu’elle ne t’inspire rien!
En attendant celles du maître de ces lieux, ne nous gênons pas pour donner les nôtres !
Oui, il faudrait développer sur cette phrase de Nyssen. C’est peut-êre à chacun de nous lecteur de le faire ! 😉 Bonne journée.
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[…] même occasion, ils peuvent se poser des questions sur la qualité des zibouc et sur les dangers de cet étrange mode de lecture, un danger qui rode depuis 1993 […]
[…] Les dangers du livre électronique (1993) | Hortensius. « Les performances technologiques sont telles que l’inévitable est arrivé grâce à ces petites merveilles que sont les micro-ordinateurs que l’on tient sous le bras et emporte en voyage : on peut maintenant lire à l’écran des livres condensés sur disquette. Tout pronostic serait imprudent, mais il n’est pas déraisonnable de penser que le livre électronique pourrait prendre au livre de papier ce que la télévision a dérobé au cinéma. Ni d’imaginer que, l’écrivain du troisième millénaire (c’est demain) composant ses livres sur ordinateur, le rôle de l’éditeur se limiterait à acheter les disquettes aux agents [note : il ne fait pas l’éloge des agents dans le reste de l’essai] , à les reproduire et à les distribuer. […]