… et avec Bernard Tschumi.
Exposées jusqu’au 28 juillet au centre Pompidou dans le cadre d’une rétrospective qui met notamment en lumière la conception du Parc Zoologique de Paris récemment réouvert, les oeuvres, projections et maquettes marquantes du parcours de l’architecte Bernard Tschumi ne manqueront pas de de satisfaire la curiosité du bibliothécaire français. Je vous invite à y aller si vous en avez la possibilité, ne serait-ce que pour ne pas trop m’en vouloir de vous présenter ces photos de mauvaise qualité.
En effet, il y est exposé un projet entré en compétition pour la construction de la BnF. Ce projet de 1989, d’un style quasi-futuriste, est présenté sous la forme de projections, sur le lieu même de l’actuelle BnF.
Répondant d’une façon très différente par rapport à D. Perrault à la demande initiale — bibliothèques grand public et de recherche, espaces d’exposition, de conférences, stockage des documents, le projet de Bernard Tschumi s’inscrit dans un contexte d’intersections. Il s’agit d’inviter à la circulation des idées et des personnes.
Il se dégage du bâtiment l’idée de la vitesse, évidemment, et aussi celle de l’esprit sain dans un corps sain.
Les barres d’immeubles qui entourent le bâtiment central servent à stocker les livres. Quant à ce dernier, il est surmonté d’une piste de course. Les escaliers, très présents (D. Perrault n’est pas si loin !), sont très larges.
20 ans après la construction de la bibliothèque, il est facile de juger si les prédictions se sont réalisées. La dynamisation du quartier n’est peut-être pas avérée, en tout cas les immeubles se sont construits à très grande vitesse. Et je trouve que la construction de Bernard Tschumi aurait été plus en adéquation avec le quartier (le ministère de la jeunesse et du sport voisin en témoigne ?). En somme, l’histoire de notre bibliothèque nationale aurait été toute autre, si les personnes pouvaient y courir sans risquer de glisser…
Si vous ne pouvez pas visiter l’exposition, faites-en le tour en moins de six secondes :
Dominique Perrault, nom maudit pour 7 générations par les personnels des bibliothèques… 😉 J’y ai travaillé, tous les problèmes ne se résument pas à l’architecture (il y a celui de l’exécution des travaux qui attitre à son tour des critique d’architecte, il y a celui de la grande taille de l’établissement qui pose des problèmes de gaspillage RH) mais l’architecture y est pour beaucoup, that’s true.
…mais surtout, merci du partage photo !