
le logo du Bibcamp (ici sur un gâteau)
La cinquième édition du Bibcamp allemand a eu lieu les 16 et 17 mars. Je n’y ai pas assisté, mais les blogs allemands, des livestreamings et Twitter (hashtag #bkc12) m’ont permis de suivre cet événement outre-rhénan.
Premier point : nos collègues allemands ont été fidèles au stéréotype d’une organisation sans faille. Hôtels, restaus, conseils pour découvrir la magnifique ville de Cologne, et des extras à faire rougir n’importe quel bibliothécaire français : gâteaux à la forme de leur logo, DJ, spectacle de poésie, tee-shirts sérigraphiés, wiki et Etherpads, sondage à la fin… et leur mascotte, un castor gonflable (en fait deux) !
Cette édition a eu pour particularité de fonctionner en synergie avec le KnowledgeCamp, le barcamp des sciences de l’information et du Knowledge Management.
Les sessions étaient très axées autour du numérique et du web 2.0 : réseaux sociaux, data en bibliothèque (métadata et opendata aussi), la bibliographie du futur, l’OPAC du futur, etc. Au total, presque une dizaine retransmises par vidéo.
Ce Bibcamp était organisé à la Fachhochschule de Cologne dont la filière de formation en bibliothèques est réputée.
On y a appris que Google+ était bel et bien mort né, quelques astuces pour faire des QR codes utiles (mais bon, en allemand ou en français, le résultat est le même …), etc. On y a appris que par là-bas, on ne disait pas tant « troisième lieu » que « Starbucks Atmosphäre », franchise langagière que je trouve plus juste.
Une session avait pour sujet le management de l’innovation en bibliothèque : malgré l’austérité de la présentation, on pourra noter l’idée que la mise en place d’un cadre idéal au développement de l’innovation en bibliothèque peut faire ses preuves : à la Google, il s’agit alors de permettre à tout un chacun employé par la bibliothèque de développer des projets au profit du monde des bibliothèques. Même si beaucoup de bibliothèques allemandes ont déjà, de façon spontanée, une large place offerte à l’innovation, inscrire le management de l’innovation dans la pierre, dans l’organisation et la structure de l’établissement permet à chaque employé de se sentir disposé à l’innovation, dépassant les barrières hiérarchiques (qui sont, je crois, moins fortes en Allemagne qu’en France…), innovant naturellement si l’on peut dire.
La question de la compétence scientifique (à l’anglo-saxonne), de la nécessité d’un référent scientifique par domaine d’acquisition a aussi été traitée et l’insistance m’a étonné.
250 participants étaient là, véritable force de ce Bibcamp puisque, à lire les commentaires, on sent bien que c’est surtout le sentiment d’une communauté soudée qui s’est développé. La réussite réside en ce qu’elle permet à beaucoup de bibliothécaires qui ne se connaissent pas de se retrouver et de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls à être, passez moi l’expression, bibliobsédés.
Le rendez-vous suivant est déjà fixé : il aura lieu les 12 et 13 avril 2013 à Nürenberg ! Pour ce qui est de la France, des tweets de couloir ont parlé de juin 2012 pour un prochain bibcamp… affaire à suivre, donc !
Les germanophones qui souhaiteraient aller plus loin pourront consulter le blog du camp, regarder les vidéos des sessions et lire ce témoignage de Bibliothekarisch et d’autres témoignages de bibliothécaires ici, là, là et là (et finalement le meilleur résumé là).
Pour les autres, les photos et le Pinterest n’ont pas besoin de sous-titres !
Excellent ! En rencontre européenne, je venais juste de lire cette aprem’ le programme du prochain congrès LIBER (juin en Estonie, thème de cette année « Mobilising the knowledge economy for Europe », faut dire qu’on en a bien besoin, déjà que les Objectifs de Lisbonne n’ont pas été atteints ;-).
Pour le bibcamp allemand, je ne saurais dire ce que je préfère, de Horst la mascotte ou de leur déclinaison gâteau + nuage de tag du logo… Par contre dans l’album photo, je suis tombé sur le distributeur de bouchons d’oreille « façon vieux distributeur de friandises », j’ai déjà dû le voir sur un blog d’élèves de l’ENSSIB ; si ma mémoire est bonne.
Concernant le distributeur de bouchons d’oreilles, c’est très courant par là-bas. Dans la BU que j’ai fréquentée l’année où j’étais en Allemagne, il y en avait un à l’entrée, avec les casiers… Je m’avancerai trop en disant que chaque BU en propose, mais c’est le cas de beaucoup.
Les BU françaises gagneraient sûrement à en proposer aussi !