Les Anglais n’ont pas notre rigueur administrative, et c’est souvent à leur avantage. Un exemple :
lors du stage que j’ai effectué à la Hallward Library de l’University of Nottingham, je remarquai l’absence de dictionnaire Larousse alors que les rayons étaient excessivement chargés de Petit Robert.
A ma remarque, le bibliothécaire en charge du rayon a répondu par un silence amusé, et des gestes : de son porte-feuille personnel, il tire un billet de 50 livres, et me prie de bien vouloir aller en face, à la librairie Waterstone’s, chercher cet usuel qui manque tant. Évidemment interloqué comme tout habitué des bibliothèques françaises l’aurait été, je suis passé pour un empoté (et un bureaucrate, je le crains). La seule démarche administrative nécessaire a été l’envoi du ticket de caisse au rez-de-chaussée, au service comptable.
Cette anecdote pour dire à quel point le système anglais libère le bibliothécaire en comparaison du nôtre ! Sans même parler des stagiaires comme moi qui pour ce stage n’ai eu besoin que d’un CV et d’une entretien de 5 minutes (dans un anglais très moyen, d’ailleurs), sans signature ni papier…
Oui, effectivement, en France, l’achat d’un larousse ne se conçoit que dans le cadre d’un marché public (même simplifié) avec Bon de commande et facture…
Pascal Wagner